Dressage de chien : la théorie de la dominance est fausse

La théorie de la dominance est une idée très répandue dans le monde du dressage de chiens. Selon cette théorie, les chiens sont des animaux hiérarchiques qui cherchent constamment à dominer les autres membres de leur groupe, y compris les humains. Pour avoir un chien obéissant et bien éduqué, il faudrait donc se montrer plus fort que lui et lui faire comprendre qu’on est le chef.

Cette théorie s’appuie sur des observations anciennes et erronées du comportement des loups, les ancêtres des chiens. On pensait que les loups vivaient en meutes rigides, dirigées par un mâle alpha qui imposait son autorité par la force et l’agressivité. Or, des études plus récentes ont montré que les loups vivent en réalité en familles harmonieuses, où les rôles sont répartis selon l’âge, l’expérience et la situation. Il n’y a pas de lutte permanente pour le pouvoir, mais plutôt une coopération et une communication entre les individus.

Les chiens ont hérité de cette organisation sociale flexible et adaptable. Ils ne sont pas motivés par un désir de domination, mais par des besoins fondamentaux comme la sécurité, la nourriture, le jeu ou l’affection. Ils ne cherchent pas à nous défier ou à nous contrôler, mais à comprendre ce qu’on attend d’eux et à nous faire plaisir. Leur comportement dépend de nombreux facteurs, comme leur personnalité, leur environnement, leur éducation ou leur état émotionnel.

La théorie de la dominance est donc non seulement fausse, mais aussi dangereuse. En effet, elle encourage des méthodes de dressage basées sur la peur, la douleur ou l’intimidation. Ces méthodes peuvent provoquer du stress, de l’anxiété ou de l’agressivité chez le chien, et détériorer la relation de confiance entre le maître et son animal. Elles peuvent aussi mettre en danger la santé et le bien-être du chien et de son entourage.

Il existe heureusement des alternatives plus respectueuses et plus efficaces pour éduquer son chien. Ces méthodes reposent sur le renforcement positif, c’est-à-dire sur le fait de récompenser le chien quand il fait quelque chose de bien, plutôt que de le punir quand il fait quelque chose de mal. Ainsi, le chien apprend à associer les comportements souhaités à des conséquences agréables, comme une friandise, une caresse ou un jeu. Il devient plus confiant, plus heureux et plus coopératif.

La théorie de la dominance est donc une erreur de dressage de chiens qu’il faut abandonner au profit d’une approche plus scientifique et plus humaine du comportement canin.

Les informations contenues dans cette page vous sont proposées à titre indicatif et ne constituent pas une consultation vétérinaire. Consultez toujours votre vétérinaire pour obtenir un avis professionnel adapté au cas particulier de votre chien ou de votre chat.
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